Notre collègue Kai Terada, professeur de mathématiques au lycée Joliot Curie de Nanterre et co-secrétaire départemental de Sud Éducation vient de subir un « déplacement d’office ». Il paraît que ce n’est pas une sanction. Il paraît aussi que cela n’a rien à voir avec son appartenance syndicale. Coïncidence incroyable, à Bobigny, Melle, Clermont-Ferrand, ou Saint-Denis, d’autres collègues ont subi le même sort … Leur point commun ? Le militantisme syndical. Comble de l’ironie, l’affaire Kai Terada survient en pleine pénurie d’enseignants – notamment de mathématiques – et a privé le lycée d’une rentrée normale. C’est à se demander qui, dans cette affaire, est responsable de la rupture de continuité du service public d’éducation : les enseignants grévistes en soutien à leur collègue ou l’institution elle-même ? On pensait souffler un peu après le départ de Jean-Michel Blanquer, mais que nenni, les mauvaises habitudes se sont enkystées dans les rectorats. Qui sera le suivant ? Détruire les équipes soudées semble devenir le nouveau dada de l’administration. Une raison de plus pour les souder davantage. Ne laissons pas la répression détruire à petit feu nos métiers, nos vies, et affaiblir davantage l’école publique à la défense de laquelle le syndicalisme se dévoue. 

Laurence De Cock

De nombreux collègues ont manifesté leur soutien à Kai Terada: